Article paru sur Atlantico le 29 janvier 2013
L’Institut Montaigne a réuni 25 Français de tous bords pour établir des pistes de réflexions autour de la réforme de notre système de financement de la santé.
Notre système de financement de la santé est-il viable ? Comment le réformer pour le préserver ? L’Institut Montaigne, qui apporte son expertise sur des enjeux de long terme en Europe, en matière de politique publique, s’est proposée de trouver des réponses aux questions auxquelles ni partis politiques ni organisations syndicales ne sont parvenus jusqu’à lors, à répondre. Sur ces questions, on a notamment constaté en 2011, l’échec cuisant d’une mission parlementaire, menée par deux rapporteurs des principaux partis, Jérôme Cahuzac et Pierre Méhaignerie. Leur objectif était de faire le point sur les tenants et les aboutissants de la compétitivité de l’économie française ainsi que de s’interroger sur les perspectives de notre protection sociale. Une fois de plus, après dix mois de concertation, aucune solution n’a été trouvée. L’impasse dans laquelle nous nous trouvons dans ce débat sur le financement de la protection sociale, étrangement plus simple chez nos voisins de l’OCDE, a donc interpellé l’Institut Montaigne qui a peut-être enfin trouvé LA solution. L’idée, cette fois, est de faire appel aux citoyens.
Le concept :
Vieillissement de la population, progrès technologiques : les dépenses de la sécurité sociale sont amenées à augmenter, encore un peu plus, chaque année. Ces problématiques touchent tous les Français, quel que soit leur âge ou leur catégorie socio-professionnelle. C’est donc logiquement que l’Institut Montaigne a décidé de faire appel aux Français, dont l’avis pourrait faire avancer le débat.
25 citoyens ont ainsi été réunis pour répondre à deux questions : Quel système de santé voulons-nous ? Comment devons-nous l’utiliser et le financer pour qu’il soit viable ?
Venus des quatre coins de la France (Eure, Hérault, Bas-Rhin, etc),14 femmes et 11 hommes, âgés de 25 à 66 ans se sont retrouvés, lors de trois weekends de travail, entre octobre et décembre 2012 afin de débattre. Leur activité : étudiant, jardinier, ingénieur, etc. Afin de ne pas nuire au débat et d’éviter les intérêts corporatistes, aucun militant politique ni professionnel de santé n’a été recruté. C’est après une formation de deux weekends, pilotée par des spécialistes du droit, des sciences économiques ou encore de la médecine, que le débat a pu avoir lieu, en toute connaissance de cause, le 8 décembre dernier. Le lendemain, pendant quinze heures, chacun a rédigé son avis sur les deux grandes questions posées.
Toute la semaine, nous vous proposerons les conclusions de ce groupe de travail. Le rendez-vous de demain sera ainsi consacré à l’organisation du système et plus particulièrement à la formation, la répartition et la rémunération des médecins.
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